Comme nous vous en parlions dans notre précédent article du 7
août 2011, la collection rouge, dite des grands classiques, qui devait
reprendre initialement les premières versions (édition originales) des albums
sélectionnés, ne va malheureusement offrir le plus souvent que des versions
retouchées qui sont sorties dans les années 70.
Aujourd’hui, nous vous proposons à travers cet article et un peu comme
nous l’avions déjà fait précédemment dans notre article 66 avec l’album
« Le Trésor de Fiskary » de vous présenter quelques différences entre
la première édition francophone de 1951 et la version proposée par la
collection classique rouge de l’excellent aventure du TEUF-TEUF CLUB. Bonne lecture.
1. Un peu d’histoire
Le TEUF-TEUF CLUB est considéré comme un des chefs d’œuvre de
Willy VANDERSTEEN ? La
prépublication de cette aventure débutera dans les pages du journal Standaard
le 13 juin 1951 et se terminera le 27 octobre de la même année. Bien plus qu’un
simple passage, la bonne année 1951 est une des années phares dans la carrière
du maître. De cette incroyable année
sortira 3 superbes albums. Le trésor de
Fiskary, Le casque Tartare (aventure
pour laquelle VANDERSTEEN réalisera quelques superbes couvertures pour le
journal Tintin) et bien évidemment LE TEUF-TEUF CLUB. Depuis quelques années déjà, VANDERSTEEN
travaille pour le journal Tintin.
Influencé par son directeur artistique qui n’est autre que Hergé, le
papa de Bob et Bobette évoluera vers un style sans cesse plus proche de la
ligne claire. Si ce style s’éloigne de
l’idée que se fait le jeune Willy de la bande dessinée, il permettra à ce
dernier de faire évoluer ses réalisations tant au niveau graphique qu’au niveau
de la clarté. Les décors font maintenant
preuve d’une incroyable recherche de l’authentique
et du réalisme et d’un réel talent artistique.
Au fil des albums le résultat devient tout à fait grandiose. Les héros de ses aventures eux aussi vont
évoluer et la finesse de leurs traits démontrera le réel génie de celui qu’on
appelle désormais le Bruegel de la bande dessiné.
2. Un album à la loupe
Une fois encore, dès la première page, on note de singulières différences. La première qui saute aux yeux est bien évidemment la couleur. Lors de sa première sortie en français, dans la collection ERASME, l’aventure est présentée dans la version bien connue des Vandersténiens : la version bichromie. Dans la version proposée par la collection classique rouge, la couleur est déjà bien présente et malheureusement en surcharge. Il est un peu triste de voir que la colorisation des albums ne reflètent pas la qualité qu’on pouvait espérer d’un album aussi bien côté par les amateurs. Mais ce qui dénote le plus dans les deux versions, c’est évidemment les dialogues, et l’ensemble des textes qui perdent leur côté populaire et truculent pour un français bien plus international. Une fois encore, la version francophone de la collection classique rouge s’écarte de façon substantielle de la version initiale. La suite de cet article dans notre prochaine rubrique.
Une fois encore, dès la première page, on note de singulières différences. La première qui saute aux yeux est bien évidemment la couleur. Lors de sa première sortie en français, dans la collection ERASME, l’aventure est présentée dans la version bien connue des Vandersténiens : la version bichromie. Dans la version proposée par la collection classique rouge, la couleur est déjà bien présente et malheureusement en surcharge. Il est un peu triste de voir que la colorisation des albums ne reflètent pas la qualité qu’on pouvait espérer d’un album aussi bien côté par les amateurs. Mais ce qui dénote le plus dans les deux versions, c’est évidemment les dialogues, et l’ensemble des textes qui perdent leur côté populaire et truculent pour un français bien plus international. Une fois encore, la version francophone de la collection classique rouge s’écarte de façon substantielle de la version initiale. La suite de cet article dans notre prochaine rubrique.